Nelson Mandela

Madiba est né en 1918 dans la province du Cap, il est mort en 2013, laissant orphelins des milliers d’Africains du Sud et d’amis de la liberté. Nelson Mandela portait aussi le nom de son clan : Madiba. Brillant avocat, il lutte très tôt contre la politique ségrégationniste des blancs qui dirigent le pays. Il adhère sans conviction au parti communiste mais très vite se sent attiré par la non-violence professée par Gandhi.

Ce sera dorénavant son mot d’ordre : la résistance non-violente. Il entre en 1943, alors qu’il est encore à l’université, dans les rangs de l’ANC, le Congrès National Africain, membre de l’Internationale Socialiste. L’ANC a été fondé en 1912 pour lutter contre les abus de la minorité blanche contre la majorité noire. La politique de l’apartheid est mise en place dès 1948, réduisant encore davantage les libertés des noirs. Les dérives et les exactions qui s’ensuivent sont terribles. En 1960, l’ANC est déclaré parti national.

Pendant ce temps, Nelson Mandela et son ami Oliver Tambo ont ouvert un cabinet d’avocats. Ils défendent les noirs contre les blancs et offrent des conseils gratuits, ou à très bas coût, aux noirs. Plusieurs massacres ont lieu entre 1959 et 1960. Mandela comprend que la non-violence n’est plus suffisante. L’ANC s’arme toutefois les attentats perpétrés sont toujours organisés dans le sens de n’atteindre à aucune vie humaine, qu’elle soit blanche ou noire.

A la suite d’une manifestation, à Sharpeville, des manifestants sont tués par balle par la police. Des femmes et des enfants sont abattus d’une balle dans le dos. Des années plus tard, l’enquête déterminera officiellement la responsabilité de la police. En 1962, Mandela est arrêté et jugé. Il est condamné à perpétuité à la suite de plusieurs mois de procès. Dès 1963, le Conseil de sécurité de l’ONU condamne la politique de l’apartheid et en 1977 impose l’embargo sur la vente des armes en direction du pays. Le pays est magnifique mais les violences qui l’ont entaché l’ont éloigné du monde. Peu à peu il revient à la vie .

Sous la pression internationale, l’apartheid s’assouplit et en 1985 le président blanc Pieter Willen Botha propose la liberté conditionnelle à Nelson Mandela qui refuse, souhaitant une reconnaissance absolue des droits des noirs. La même année, il reçoit le prix Ludovic Trarieux pour sa lutte pour les droits de l’homme. En 1988, un concert gigantesque réunit des stars du monde entier à Wembley à l’occasion de ses soixante-dix ans. Il est suivi à la télévision par six cents millions de spectateurs tout autour du monde, établissant ainsi un record encore inégalé à ce jour.

En 1990, le président de Klerk annonce la libération sans condition de Nelson Mandela et la reconnaissance de l’ANC. Les deux hommes reçoivent conjointement le prix Nobel de la Paix en 1993, en 1994 Mandela est élu président de la République d’Afrique du Sud. Son héritage culturel et politique est considérable. Il est un modèle de tolérance et de respect pour des générations.

Laissons-lui le dernier mot : « Que règne la liberté. Car jamais le soleil ne s’est couché sur réalisation humaine plus glorieuse ».