Miguel de Cervantès à Madrid
C’est en 1547 que naît Miguel de Cervantès Saavedra , il meurt en 1616 à Madrid. Il est connu pour être le père du premier vrai roman moderne : L’ingénieux hidalgo Don Quichotte de la Mancha.
Les détails de son enfance sont assez rares et les contours flous. Sa famille compterait plusieurs médecins et chirurgiens. 1566 le voit s’installer à Madrid, Cervantès y publie trois poésies en l’honneur de la reine Elisabeth de Valois, l’infante défunte. C’est là qu’il découvre le théâtre, théâtre pour lequel il éprouve une réelle fascination. On retrouve Cervantès à Rome quelques années plus tard, puis soldat à Lépante. Il perd l’usage de sa main gauche dans la bataille, de là son surnom : le manchot de Lépante.
Cervantès retourne au combat, reste à Naples jusqu’en 1575, est enlevé par les barbaresques et se retrouve à Alger. C’est en effet en voulant rentrer en Espagne, alors qu’il navigue à la hauteur des Sainte-Maries-de-la-Mer, que son navire est attaqué par les Turcs. Il devient esclave et le reste pendant cinq années durant lesquelles il tente de s’évader à de nombreuses reprises. Il est enfin libéré en 1580 et rentre à Madrid retrouver sa famille.
Désormais il se consacre à l’écriture, s’inspirant de ses propres expériences, mêlant le vécu à la fiction. Si sa vie sentimentale est chaotique, sa vie littéraire va en s’amplifiant. Il publie ses écrits et connaît une jolie petite notoriété. Il voyage en Andalousie, est nommé par le roi commissaire aux vivres pour l’Invincible Armada en lutte contre l’Angleterre, retourne en Andalousie, se retrouve en prison après avoir été arrêté pour vente illicite de blé.
Vers 1592, il entreprend la rédaction de son Don Quichotte dont la première partie est publiée en 1604. La seconde partie paraît en 1615. Il s’agit du vrai premier roman picaresque. Le réalisme littéraire avait fait son temps. Don Quichotte est un chevalier errant, il décide de parcourir l’Espagne afin de défendre les pauvres et les opprimés.
Au fil de ses voyages, il fait des rencontres toutes aussi improbables les unes que les autres : Sancho Panza l’écuyer rondouillard, la jument Rossinante et l’amour de sa vie, Dulciée du Toboso,… L’auteur a une maîtrise telle de sa langue que son nom est devenu synonyme de perfection. L’espagnol est dorénavant appelé la langue de Cervantès. Mais les temps sont ingrats. L’homme meurt seul et désargenté.
On raconte que son corps fut jeté dans la fosse commune. Cervantès fait partie des plus grands auteurs que le monde ait connu à ce jour. Il a écrit de nombreuses œuvres, y compris de la poésie, jouant avec une langue forte, mettant en place une fiction aux accents de réalité.
Une réalité que l’auteur connaît sous tous ses angles car sa vie est bien un véritable roman, tout aussi extravagante que ses écrits.