La Pérouse

Jean François de Galaup, comte de La Pérouse, est né en 1741 et disparaît en 1788, faisant de sa mort un mystère. Le comte de La Pérouse est originaire des environs d’Albi, il a une forte personnalité et se fait remarquer dès son entrée sous les armes pendant la Guerre de Sept Ans, aux Antilles et en Amérique du Nord. Il reste cinq ans à l’Isle de France, plus connue sous le nom d’Île Maurice de nos jours. Il y rencontre celle qui va devenir sa femme.

Pendant la guerre d’Indépendance des Etats-Unis, il est lieutenant de vaisseau et se bat contre les Britanniques. Il conduit même une expédition contre les établissements anglais dans la baie d’Hudson. Il est fait capitaine de vaisseau à la fin des hostilités et est chargé d’organiser une expédition maritime autour du monde. Cette expédition vise à compléter les connaissances scientifiques collectées jusqu’alors, notamment par James Cook.

Désormais La Pérouse est brigadier des armées navales de Sa Majesté. Il est entouré de nombreux chercheurs, un astronome, un médecin, un mathématicien, des naturalistes, des dessinateurs… sans oublier un interprète, Jean-Baptiste de Lesseps, qui a eu la chance providentielle de débarquer et de regagner la France par la Sibérie lors d’une escale au Kamtchatka. Quelques mois plus tard, en juin 1788, les deux navires, la Boussole et l’Astrolabe, sont aux prises avec un terrible cyclone.

Ils disparaissent corps et biens à Vanikoro, trois années après leur départ du port de Brest. Vanikoro fait partie des îles Santa-Cruz, dans la partie orientale des Salomon, dans l’Océan Pacifique. De nombreuses expéditions ont été lancées pour retrouver les hommes et leurs navires, au moins avoir des certitudes quant à leur fatal destin.

La première est partie dès 1791. Au 19e siècle, Dumont d’Urville découvre l’ancre de L’Astrolabe. Peter Dillon découvre, lui, des restes du naufrage, notamment la cloche de l’Astrolabe mais toujours pas de traces de La Boussole. Les nouvelles et contre nouvelles sont allées bon train. Dans les années 1960, plusieurs éléments sont remontés sur le lieu présumé du naufrage, confirmant l’hypothèse de Vanikoro.

Les objets retrouvés sont exposés au musée d’Albi. Il faut attendre le travail des archéologues et les années 2000 pour savoir qu’il y a bien eu des survivants au naufrage. Les navires se sont échoués mais des hommes, parmi lesquels des chercheurs, ont survécu. Un camp a été installé.

Les résultats des fouilles sont exposés et au musée de la Marine à Paris et au musée d’Albi. L’affaire a fait grand bruit à l’époque et le mythe de La Pérouse a perduré.

Louis XVI, en quittant sa prison en route pour l’échafaud aurait demandé : « A-t-on des nouvelles de monsieur de La Pérouse ? ».