Marie Curie

Elle est l’honneur à la fois de la Pologne et de la France. Marie Sklodowska est née en 1867 à Varsovie, en Pologne occupée. Après de brillantes études, elle se rend à Paris en 1891 où elle vivra désormais. Marie est une étudiante brillante, en 1893 elle obtient sa licence en sciences physiques et l’année suivante sa licence en mathématiques. Puis elle travaille dans le laboratoire de recherches physiques de Gabriel Lippmann.

C’est au cours d’une soirée qu’elle rencontre Pierre Curie, c’est le coup de foudre. Ils vont très vite collaborer autour de recherches sur le magnétisme et se marient en 1895. Le couple travaille désormais à quatre mains sur la radioactivité. En 1898, elle annonce la découverte du polonium puis du radium.

En 1902, elle soutient sa thèse traitant du chlorure de radium qu’elle a réussi à positionner dans le tableau de Mendeleïev. Elle obtient une mention « Très honorable » et en 1903 c’est la consécration. Le couple Curie reçoit, conjointement avec Henri Becquerel, le prix Nobel de chimie. Marie Curie est la toute première femme à avoir obtenu un Nobel.

Les Curie sont fêtés et célèbres. Le public est fasciné par leurs recherches. Ils ont deux filles mais en 1906 Pierre est renversé par une voiture à cheval et décède. Marie est terrassée, elle ne cessera jamais d’aimer Pierre. Elle reprend le laboratoire et le poste de son époux à la chaire de physique de la faculté des sciences de Paris. Le titre sera rapidement développé pour devenir la chaire de physique générale et radioactivité.

En 1911 elle obtient pour la deuxième fois le Prix Nobel de chimie mais parallèlement sa santé se détériore. Elle a de sérieux problèmes rénaux. L’Institut du Radium est créé juste avant la Première guerre mondiale. C’est lui qui deviendra l’Institut Curie quelques années plus tard. Durant la guerre, Marie Curie se démène. Elle est sur le front avec ses « petites Curies », des ambulances radiologiques. Elle invente également de petites unités chirurgicales mobiles.

Sa fille Irène la rejoint et après la guerre, elle devient son assistante. Elle hésite à revenir en Pologne  mais choisit de rester à Paris. Dans les années vingt, la découverte de l’action curative du radium dans le traitement du cancer ramène de nombreux fonds à l’Institut.

Le fil rouge de la carrière de Marie Curie est son combat pour la cause des femmes, pour l’égalité de leurs chances dans le monde du travail et de la vie privée. Elle voyage de plus en plus et s’engage aux côtés d’Albert Einstein dans la Commission internationale de coopération intellectuelle, un organe de la Société des Nations.

Mais la santé de Marie se détériore toujours. Elle est désormais atteinte d’une leucémie avec anémie aplasique. Très affaiblie, elle entre en juin 1934 au sanatorium de Sancellemoz à Passy, en Haute-Savoie, où elle décède le 4 juillet.

Le couple Curie repose désormais au Panthéon, dans le caveau VIII, réuni à jamais.