Philéas Fogg

Un des auteurs les plus visionnaires, les plus inspirés du 19e siècle est bien Jules Verne. Il nous a donné des romans, des personnages qui resteront dans nos mémoires pour toujours.

Parmi ceux-ci Philéas Fogg . Ce gentleman anglais fait partie de la bourgeoisie aisée de Londres , c’est un rentier aux habitudes de rentier : le Reform Club, club du sud de Pall Mall, la pratique du whist, les jeux insensés…

Il parie une partie de sa fortune qu’il est capable de faire le Tour du monde en 80 jours, avec l’aide de son inséparable valet, l’athlétique Français Jean Passepartout. Phileas Fogg, avec son flegme tout britannique, va aller d’aventures en aventures, tout autour du monde, défiant l’horloge et ce pari osé malgré les embûches, les inimitiés et les incidents parfois plus que regrettables. Le roman mélange aventures romanesques et données scientifiques réelles, éléments majeurs du 19e siècle et de la révolution industrielle qui s’opère.

On retrouve Philéas Fogg dès la première étape entre Londres et le canal de Suez empruntant à tour de rôle le train puis le paquebot, pour une durée de sept jours. Entre Suez et Bombay, le paquebot sera son moyen de transport privilégié.

Son périple l’entraîne ensuite à Calcutta, Hong Kong, Yokohama, San Francisco, New York, puis retour à Londres. Pour corser l’affaire, un inspecteur de police pointilleux le soupçonne d’être l’auteur d’un important vol à la Banque d’Angleterre et le voilà sur les traces du duo, nouvelle et improbable embûche à la réussite du pari. Fogg et Passepartout vont sauver une jeune Indienne d’une mort certaine, Mrs Aouda, Passepartout se retrouve engagé dans un cirque au Japon , et que dire de l’attaque des Sioux à San Francisco  ? Rien n’est épargné aux deux aventuriers.

Après encore maints et maints problèmes, les revoilà à Londres, Philéas est déçu d’avoir perdu le pari, mais amoureux de Mrs Aouda, amour partagé. Le coup de théâtre final intervient lorsque Passepartout, décidément très futé, fait remarquer que le fait d’avoir parcouru le monde leur a fait gagner vingt-quatre heures, Philéas a gagné !

Le roman est haletant et inspire de nombreux émules qui réalisent en temps réel le tour du monde. Le Tour du monde en 80 jours est édité en 1874, en 1889 l’Anglaise Elizabeth Bisland met 73 jours pour parcourir le monde ; Nellie Bly, une Américaine met 72 jours. George Train en 1890 met 67 jours.

Bien entendu l’inspecteur Fix n’était pas à leurs trousses !