David Bowie

Pour marcher sur les pas de David Robert Jones encore faut-il avoir des semelles de vent tant l’homme est aérien et insaisissable. Il est la grâce et l’élégance, la curiosité et la créativité. Il naît dans le quartier londonien de Brixton en 1947. Il meurt le 10 janvier 2016 à New-York.

C’est à la suite d’une bagarre, alors qu’il n’a que quinze ans, que son œil gauche est gravement endommagé. Cela lui confère ce regard très spécial qui lui est propre. David Bowie est à la fois un chanteur, un compositeur, un acteur, un peintre et même un producteur de disque. Il débute réellement sa carrière dans la deuxième partie des années soixante et atteint la célébrité avec son premier vrai titre, Space Oddity.

L’album The Man who sold the World paraît en 1971. Un an plus tard, c’est la consécration avec l’aboutissement de son personnage de Ziggy Stardust, un alter ego androgyne au look décalé qui va l’habiter au fil de plusieurs tournées. Il est, grâce à Ziggy, le précurseur d’un nouveau mouvement, le glam rock. C’est lui qui verra fleurir des groupes aussi célèbres que Roxy Music, T. Rex, les New York Dolls ou des musiciens comme Gary Glitter ou encore Lou Reed qui devient son ami tout comme Iggy Pop.

Les années soixante-dix sont une sorte de fête décadente permanente. David Bowie jongle avec les mots, jongle avec les postures, avec les tenues. Un seul mot le guide : créativité. Il écoute son sens artistique. Il se perd parfois dans des brumes enfumées, dans des horizons chimériques dont il émerge soudain, toujours à la recherche d’autres univers. En 1975, il vit à Los Angeles , aux Etats-Unis. Il co-écrit Fame avec John Lennon. Il se rapproche désormais des musiciens et chanteurs noirs. Sa musique se fait soudain plus funky, plus jazzy, puis un rien disco.

Son apparence change encore, saturé il fuit les Etats-Unis, se retrouve à Berlin , à Paris . Il voyage, s’inspire de ses rencontres. Sa collaboration avec Brian Eno est déterminante. Un autre style, encore un, voit le jour. Ce sera Let’s Dance en 1980 et le succès assuré. L’album Scary Monster devient littéralement culte. David Bowie est en tête des charts, dans le monde entier. Adulé, ses concerts sont de grandes messes musicales et médiatiques. Parallèlement l’artiste se fait acteur.

On le retrouve dans plusieurs films à l’affiche dès 1976 avec L’Homme qui venait d’ailleurs, puis dans les années quatre-vingt : Furyo, Les Prédateurs ou encore Labyrinthe. Il poursuit sa carrière cinématographique jusqu’en 2008 avec des bonheurs variés. Un aspect peu connu de David Bowie est son intérêt pour la spiritualité, pour les causes humanitaires.

Ainsi il s’investit dans la Tibet House  de New York dès 2001. Il éprouve un grand intérêt pour le bouddhisme et la cause tibétaine. David Bowie est un homme aux mille facettes. On pourra reprendre et reprendre sa biographie, à chaque lecture l’on découvrira une nouvelle facette, une nouvelle aspiration.

L’homme qui est tombé sur terre a de multiples visages. Il faut s’en remettre à l’artiste, à sa folie créatrice. Il aime et aime être aimé, aimons-le donc.